Quelques prévisions mondiales pour 2015

mardi 23 décembre 2014
par  Michaël MANDL
popularité : 2%

Sur le plan, mondial, il est intéressant de se pencher d’abord sur ce qui avait été annoncé dans ces colonnes pour l’année 2014 (voir « Le Soir magazine » du 25 décembre 2013) : « de nombreux soubresauts et autres rebondissements nous attendent au tournant de cette année, et particulièrement pendant le premier semestre, au cours duquel pourrait même éclater quelque conflit d’envergure, sans négliger le risque d’attentats ou d’accidents retentissants, surtout au cours du printemps. » Parmi les faits les plus marquants de l’année, c’est au cours de cette période qu’a éclaté la crise de Crimée entre la Russie et l’Ukraine, dès la fin du mois de février, qui a débouché sur la guerre du Donbass en avril ; c’est le 8 mars que le vol 370 de Malaysia Airlines disparaît définitivement des radars sans plus laisser de trace… ; ensuite, le 17, le 23 et le 24 juillet, trois autres catastrophes aériennes se suivront (d’abord encore un vol de la Malaysia Airlines, cette fois le MH17, puis le vol 222 de TransAsia Airways et le vol 5017 de Air Algérie…) ; enfin, pour en revenir au printemps, le 16 mai éclate la guerre civile de libyenne. Considérant notre pays en particulier, on ne peut par ailleurs manquer de relever cette phrase : « On peut enfin penser que ce sera aussi au cours de la deuxième partie de l’année que de nouveaux pouvoirs se mettront en place ».

Avant d’en arriver à la Belgique, ce que l’on peut dire de 2015 c’est que l’année offre de belles perspectives en termes de développements scientifiques et de grands défis à relever, surtout jusqu’au début de l’été : le premier semestre s’annonce ainsi très dynamique, parfois surprenant, donnant matière à susciter de grands espoirs mais aussi à négocier des tournants pour le moins délicats, surtout au seuil du printemps, qui s’annonce comme la période la plus tendue de l’année, où les prises de tête et de pouvoir pourraient donner lieu à des heurts. De façon générale, les pouvoirs mis en place au cours de la deuxième partie de 2014 continueront à surfer sur leur élan et, même si cela supposera parfois des décisions assez tranchées, un mouvement de relance devrait se faire sentir, qui risque toutefois de s’essouffler quelque peu à partir de la deuxième partie de l’été. On peut donc considérer, pour prendre une référence littéraire, que le premier semestre de 2015 sera une période où le monde évoluera à la façon de la cigale, tandis qu’ensuite c’est plutôt au mode fourmi qu’il conviendra de se conformer. On notera aussi que c’est surtout au cours de la deuxième partie de l’année que risquent d’éclater des scandales d’envergure, des affaires dont les proportions pourraient s’avérer insoupçonnées, avec de nombreuses ramifications et qui risquent de laisser des traces. Sur le plan environnemental, la situation n’est alors pas particulièrement rassurante et il faut espérer que cela ne se traduise pas par quelque gros souci à ce niveau, en particulier sur le plan aquatique (que ce soit par le déchaînement des éléments ou en raison de soucis dans les transports par voie d’eau).

Belgique :

Concernant le plat pays, nous avions annoncé pour 2014 que « la période des élections (…) révèle un tiraillement profond (…) Il est d’ailleurs possible que cela débouche sur une nouvelle redistribution des cartes (…) au niveau de l’échiquier politique. (…) Un coup d’éclat de Bart De Wever est probable cette année ». La nouvelle coalition désormais établie, dite suédoise, est évidemment dans la lignée de cette prévision. Pour 2015, on peut penser que, conformément à la tendance générale, et avec donc quelques difficultés à la fin de l’hiver, des élans novateurs permettront d’aller de l’avant, avec en particulier une période favorable au cours du printemps. La situation risque toutefois de se détériorer quelque peu ensuite, sans doute en raison d’une sorte de crise de confiance ou de la tendance générale à un certain essoufflement. L’année laisse de toute façon présager le début de profondes réformes structurelles, qui devraient s’étaler jusqu’à l’horizon 2017.

Dans ces conditions, la fonction royale ne semble pas menacée au cours du premier semestre, au contraire, cette période étant favorable en termes de popularité pour notre roi, un natif du Bélier avec un Ascendant en Cancer. C’est plutôt au cours du deuxième semestre que la situation pourrait se troubler, avec sans doute la volonté de redéfinir la fonction de Philippe, quitte à la rendre de plus en plus symbolique…

Notre Premier ministre, Charles Michel, est né sous le signe du Sagittaire avec un Ascendant en Poissons. Cela signifie que, par rapport au roi Philippe, on retrouve une association entre un signe de Feu et un signe d’Eau, ce qui est favorable à une bonne entente ou, tout au moins à une saine collaboration. Né au moment de la culmination du Soleil, Charles Michel était destiné à s’élever vers les plus hauts échelons de sa carrière et la période qu’il traverse depuis le printemps 2014 et sans aucun doute exceptionnelle, le propulsant au-devant de la scène pendant un an, jusque dans le courant du printemps 2015. Voudra-t-il ensuite s’inscrire dans un sillon plus international ? C’est plausible, mais il devra aussi se méfier de ne pas suivre une voie de garage.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, Bart De Wever, le grand gagnant des dernières élections, est né le même jour que Charles Michel, le 21 décembre, mais cinq ans plus tôt (respectivement en 1970 et en 1975). Astrologiquement parlant, cela signifie que la position de leur Soleil se superpose, ce qui peut certes permettre de trouver des voies d’entente, mais qui se révèle souvent un aspect à double tranchant : le Soleil étant un symbole de pouvoir, la question se pose de l’emprise de l’un sur l’autre puisque deux soleils ne peuvent pas briller en même temps ! Ce qui semble assuré en tout cas, c’est que Bart De Wever, en bon stratège, saura faire avancer ses pions au bon moment et saura aussi se faire discret quand il le faudra, pour revenir sur les devants de la scène à partir de l’automne.

États-Unis :

Comme annoncé l’année dernière, les « initiatives belliqueuses à grande échelle » se sont bien produites en 2014, si ce n’est en considérant la guerre menée contre l’État islamique depuis le 8 août. L’année 2015 ne se présente pas sous de très bons auspices pour cette nation, un peu comme si elle rentrait dans une période de récession ou de repli. Il est probable que Barack Obama, qui a aussi connu des revers électoraux en 2014 (le 4 novembre, la Parti républicain a gagné les élections législatives et sénatoriales), soit de plus en plus isolé au pouvoir et que sa marge de manœuvre se réduise parfois à une peau de chagrin… Quelque gros scandale touchant à l’administration américaine est d’ailleurs possible, pouvant même entacher le prestige de la fonction présidentielle. D’un point de vue plus général, il semble que les États-Unis entrent, avec l’année 2015, dans une période de retrait, que ce soit en raison de préoccupations davantage centrées sur la politique intérieure ou en raison d’une diminution progressive de leur influence sur l’échiquier mondial. De profondes restructurations semblent se préparer pour 2015 et 2016 et cela ne se fera pas sans devoir prendre des décisions parfois drastiques et pas toujours populaires.

France :

Dans ce cas aussi, on peut dire qu’en 2014 les astres étaient au rendez-vous, si l’on se réfère à ce qui avait été écrit dans ces colonnes il y a un an : la « montée en puissance de Marine Le Pen » s’est confirmée et les difficultés éprouvées par François Hollande en termes de popularité se sont vérifiées. Or, si la Belgique connaît actuellement deux personnalités de premier plan qui sont nées le même jour, sous le signe du Sagittaire, la France pour sa part est une cage aux lions ! Qu’il s’agisse de Marine Le Pen, de François Hollande ou de l’actuel Premier ministre Manuel Valls, nous avons affaire à trois natifs du Lion, ce qui fait un peu beaucoup, surtout pour un signe qui ambitionne le pouvoir. Plus étonnant encore, si Marine Le Pen est née le 5 août 1968, François Hollande est du 12 août 1954, tandis que Manuel Valls fête son anniversaire un jour plus tard, étant né le 13 août 1962 : on finirait presque par croire que qui se ressemble s’assemble… Le Président français ne semble pas encore être au bout de ses peines en 2015, une année, qui ne lui est guère favorable s’agissant de remonter dans les sondages… L’image présidentielle risque de se ternir, au point que force est de se poser des questions quant à la poursuite de son mandat, avec un cap délicat à franchir au seuil de l’hiver. Il conviendrait aussi que François Hollande soit prudent tant pour ce qui relève de sa santé qu’en matière de déplacements. Dans ces conditions, et considérant sa carte du ciel, Marine Le Pen n’est pas près de perdre du terrain, au contraire : l’année 2015 lui offrira de nombreuses occasions de faire parler d’elle, en particulier pendant le printemps et l’été, tandis que la gauche française traversera probablement une profonde crise identitaire dès le courant de l’été.



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